-Alors, Van. Que dis-tu de ça ? Dit Hitomi amère.

-Pourquoi tu dis ça ? Et même si c’est le cas, je suis prêt à prendre ce risque. Je veux que tu saches que la mort est un sort plus préférable qu’une vie sans toi...alors pour moi le choix est tout fait...

-Tu ne diras pas ça si tu savais que depuis des semaines je ne cesse de voir une même vision : celle de ta mort et de la plus horrible façon. Non seulement tu perds tes ailes mais aussi je ne peux rien faire...

Elle se frotta les bras d’un air absent, elle ne savait pas comment le convaincre du danger. Il paraissait buté, obstiné. La première fois, elle aurait aimé le voir dans cet état d’amoureux transi mais...pas maintenant surtout que cela peut causer sa mort. Non, elle feindrait l’indifférence pour l’éloigner. Elle ne lui dirait jamais qu’elle aimait de toute son âme. Van la regarda, lisait ses doutes, il était sur qu’elle cherchait un moyen pour l’éloigner d’elle mais il ne renoncerait pas à elle même au détriment de sa vie et il le lui fait savoir :

- Tu peux dire tout ce que tu veux car jamais je ne renoncerai à toi sauf... (Il la regarda tristement) sauf si tu as pu remplacer sur la Lune Des Illusions par un autre alors...

Il la regarda, quêtant sa réponse, le cœur battant la chamade...la jeune fille fût tentée de répondre l’affirmative pour le rebuter mais elle ne pouvait supporter de le voir souffrir ; et en plus, elle ne pouvait pas lui mentir, pas à lui...

-Non, murmura Hitomi, il ne y’a personne d’autre.

Van ne se rendit pas compte qu’il a retenu sa respiration en attendant sa réponse. Il sourit, ce sourire qui a toujours troublé Hitomi et dit :

-Alors, je crois que tout est réglé. Je ne t’obligerai pas à m’avouer tes sentiments mais j’ai décidé de te faire la cour à ma façon ...dit-il d’une voix enjôleuse, je ne sais pas comment on fait la cour chez vous mais j’ai l’intention de me conformer aux règles d’ici pour que...

En le voyant hésiter, elle l’incita à continuer :

-Pour que quoi ? S’enquit-elle curieuse.

-Non rien...allez. On nous attend en bas. Ah, j’ai demandé qu’on te prépare une robe pour cette nuit. Comme tu n’étais pas en état pour choisir, je me suis permis de le faire moi-même. J’espère que mon goût te plairai...Je sais que je ne suis pas doué à ce genre de choses mais... Euh...je t’ai choisi aussi (il rougit comme une pivoine) tes...sous-vêtements.

« Au moins, il n’a pas changé complètement », songea Hitomi amusée et gênée en même temps.

Il lui montra ses effets avant de sortir pour la laisser se changer...elle s’approcha plus près pour...voir la plus belle robe jamais crée !!! Digne d’une princesse. Elle l’enfila et se campa devant le miroir à pied. Toute en satin bleu nuit, bordé de soie à l’encolure en forme de V, dénudant ses épaules d’une délicate blancheur. Le jupon en forme de corolle dénudait ses jambes fuselées plus ce qu’elle ne cachait. Ceci sans parler des délicates dessous...en satin aussi mais cette fois doublée de dentelle sans oublier le porte-jarretelles et les bas...le goût très sûr de Van ne cesse de l’étonner. Il a poussé la gentillesse à ranger ses affaires dans la penderie (Vous allez me dire comment elle sait que c’est lui, c’est simple. Un garçon ne sait pas ranger, ni plier ; il préfère jeter pêle-mêle les habits sans un certain ordre. Logique, non ? ), posé son nécessaire de maquillage sur un meuble blond clair...Qui aurait pu croire que Van, roi de Fanélia puisse être aussi...gentil,si...délicat. Elle était tiraillée par son amour grandissant pour le jeune monarque et son devoir de le protéger contre son gré. Sa vision de la mort de Van était un mauvais présage et quoique peut penser ce dernier, elle le sauverait même au détriment de son amour et sa vie. Mais elle voulait s’accorder –à elle et Van- un moment de répit. Cette nuit, elle oublierait tout pour ne pas gâcher leur retrouvaille...N’allait t-ils pas bientôt devoir faire face à un danger ?comme a dit Varie...

Elle se maquilla légèrement...enfila des escarpins blanches. Puis dans un froufrou de sa robe, elle quitta la chambre de Van

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(Pas très loin de Fanélia)

-Alors ? Aboya un homme drapé d’une cape noir.

-Leur amour est très fort, même les visions qu’on a réussi à provoquer chez la terrienne n’ont pas pu vaincre leur sentiment. Juste un peu de méfiance et de crainte chez elle, seigneur. Pour
le roi, on a perdu notre emprise sur lui. Il a réussi à nous échapper. On sent en lui une détermination sans faille. Il a décidé d’unir sa destinée avec elle, répliqua l’interpellé penaud.

L’autre se contenta de maugréer. Il devait à tout prix trouver un moyen pour les séparer. Si ça ne marche pas, il devra tuer Van pour épouser Hitomi. Pour elle, il était prêt à détruire Fanélia et même Gaia. Jamais il n’a pu l’oublier. Dommage qu’elle n’ait jamais fait attention à lui mais maintenant...un sourire incurva ses lèvres pleines. Maintenant il avait une personne qui va l’aider à reconquérir Hitomi. Il regarda Fanélia et murmura :

-J’espère que tu profitera de tes dernières instants, Van Fanel.

-Qu’est ce que on doit faire, seigneur ? S’enquit le jeune homme apeuré par les dernières paroles de son maître.
-On rentre au château pour se préparer à la grande guerre. Bientôt, Fanélia sera à nous !!!

Son rire se répercuta dans la nuit sombre et effrayante...